De Gaulle l’imposteur !
Le 16 juin, de retour de Londres, De Gaulle rejoint Bordeaux, nouveau siège de repli du gouvernement Français.
« Paul Reynaud » vient de démissionner et « Philippe Pétain » est appelé pour le remplacer.
Le général « à titre temporaire » espère beaucoup de la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, pour le moins qu’il soit reconduit à son poste de sous-secrétaire d’État, mais pourquoi pas un ministère plus important, compte tenu de ce qu’il croit être ses bonnes relations avec le maréchal Pétain.
(note de l’auteur :
Le 1er juin 1940, De Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire.
Il m’a été impossible de me procurer le décret qui a nommé De Gaulle dans ses droits de général de brigade à titre définitif :
à quelle date et par qui a-t-il été signé ?
C’est le mystère total.
Le ministère des armées étant dans l’incapacité de fournir ce renseignement pourtant capital que j’ai réclamé il y a quelques années.
Et, comme par hasard, le dossier militaire de De Gaulle a disparu au ministère de la Guerre à la libération de Paris, en 1944.)
« Daladier » s’y oppose fermement (« Si De Gaulle entre, je sors ») et c’est « Baudouin » qui est nommé au poste que De Gaulle espérait, celui de sous-secrétaire d’État à la guerre.
Le général « à titre temporaire » écrit à « Paul Reynaud » une lettre dans laquelle il lui exprime son désarroi de ne pas être retenu dans le prochain gouvernement.
Il lui demande un poste :
que l’on fasse au moins de lui le chef du corps cuirassé.
Il n’est pas entendu.
Infiniment déçu, et après maintes hésitations, De Gaulle, accompagné par son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel, repart le soir même vers la capitale britannique sur le « De Havilland Flamingo ».
Dans l’avion qui le ramène vers Londres, il est accompagné par le général « Edward Louis Spears », envoyé spécial de « Winston Churchill », qui souhaitait surtout les venues de « Paul Reynaud » et « Georges Mandel », mais « Spears » n’a pas réussi à les convaincre.
De Gaulle, qui n’était pas attendu, déclare à Spears :
« C’est bon, ils ne veulent pas de moi !
Dans ces conditions je fous le camp à Londres. »
Il s’agit là d’un point très important, car si De Gaulle s’était vu confier un poste ministériel, ou même sa reconduction comme sous-secrétaire d’État, il serait resté à Bordeaux et aurait fait partie du premier gouvernement Pétain.
Quelle aurait été sa véritable conduite dans la suite des événements ?
Cela, nous ne le saurons jamais.
Bien des années plus tard, en 1967, il se confiera à « Roger Stéphane » :
« Et pourquoi ne pas l’avouer, il y avait l’ambition,
j’étais un ambitieux politique
et il y a eu la rencontre
de la circonstance et de l’ambition. »
Le gouvernement français lui ordonne de rentrer en France, « sous peine d’être jugé comme déserteur ».
De Gaulle écrit au général « Weygand », chef des armées, le 20 juin 1940 :
« Mon général, j’ai reçu votre ordre de rentrer en France.
Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune résolution que de servir en combattant »
(Mémoires de guerre, 1954).
Il est important de signaler que, le 16 juin, l’armistice n’est pas encore signé, que donc la France est toujours en guerre et que la fuite de De Gaulle est une « désertion face à l’ennemi en temps de guerre », acte pour lequel des dizaines de soldats ont été fusillés.
Depuis 1958, cette lettre est supprimée, occultée par tous les historiens officiels du gaullisme qui nous livrent donc une Histoire de France revue et corrigée.
Si de Gaulle avait pu se procurer un moyen de transport, que les autorités britanniques lui ont refusé, il serait revenu à Bordeaux.
Et c’en était fini de Londres et de son FAUX « appel du 18 juin ».
Manuel Gomez
http://www.bvoltaire.fr/ du 18/06/2015