La Politique Est Une Bonne Planque !
Place aux jeunes !
Pour qui a sonné le glas, ce dimanche, aux clochers de l’Espagne ?
Pour le système bipartite qui structurait la vie politique de nos voisins depuis la disparition du « Caudillo ». Donc pour le Parti populaire – pendant « tras los montes de » notre UMP, et pour le Parti socialiste ouvrier, homologue de notre PS.
De quoi donner à penser à certains, n’est-ce pas, de ce côté des Pyrénées…
La défaite des deux partis qui alternaient au pouvoir depuis 1975 et qui perdent chacun une vingtaine de points par rapport aux dernières législatives est lourde.
Elle débouche soit sur une impasse soit sur une coalition contre-nature entre « gauche » et « droite » puisque aucun des deux n’est plus en mesure de former un gouvernement avec ses seules forces et qu’au demeurant aussi bien « Podemos » que « Ciudadanos » les ont prévenus qu’ils devraient se passer d’eux.
Elle est spectaculaire car il n’y a pas seulement bouleversement du paysage politique espagnol mais simultanément renouveau des idées et renouvellement des cadres, changement du rapport de force et rajeunissement du personnel.
« Alberto Rivera », 35 ans et « Pablo Iglesias », 37 ans, respectivement leaders d’un mouvement fondé il y a neuf ans et d’une organisation qui n’existe que depuis deux ans, incarnent pleinement ce phénomène.
La suite nous dira s’ils ont l’âme aussi bien née qu’ils le prétendent.
« Corneille » écrivait déjà à propos d’un autre héros castillan :
« La valeur n’attend pas le nombre des années. »
L’événement, quoi qu’il en soit, a inspiré « Le Parisien ».
Pris d’extase et victime d’un accès aigu de démagogie « jeuniste », le quotidien y a vu l’occasion de stigmatiser la « gérontocratie » française et consacrait donc hier matin sa une et un dossier intérieur à ces hommes politiques qui sont « accrochés à leur fauteuil ».
Des photos de « Jean-Marie Le Pen », 87 ans, encore eurodéputé, de « Jean-Claude Gaudin », 76 ans, maire de Marseille, « d’Alain Juppé », 70 ans, maire de Bordeaux et candidat à de plus hautes fonctions, de « Laurent Fabius », 69 ans, ministre, et même de « Ségolène Royal », 62 ans, également ministre, illustraient ce qui se voulait une démonstration.
Deux de nos députés, seulement, ont moins de trente ans.
Environ la moitié sont dans la soixantaine et au-delà.
Et notre confrère de citer en exemple la Suède où, paraît-il, le Parti social-démocrate réserve 25 % de ses investitures aux moins de vingt-cinq ans.
Ou de pointer du doigt « Paul Vergès », doyen d’âge du Sénat, à quatre-vingt-dix ans.
Âge canonique en effet, et scandaleux privilège.
A-t-on jamais vu un doyen d’âge plus âgé que ses pairs ?
Que faut-il supprimer, le doyenné ou le doyen ?
La notion ou son titulaire ?
« Le Parisien » est dans l’air du temps, qui est à la dénonciation des cumuls de mandat et à la limitation des parcours politiques, et autres.
L’accroissement incessant et préoccupant de la longévité moyenne multiplie les cas, de plus en plus insupportables, de ces vieillards qui s’obstinent à vivre et à occuper des postes que leurs cadets estiment à juste titre devoir leur revenir et s’engagent naturellement à céder bien volontiers à leurs puînés dès que ceux-ci leur en feront la demande.
Qu’ils soient de droite ou de gauche, nous ne pouvons compter sur nos dirigeants, bénéficiaires et complices d’un système inique.
Il nous faut donc aller plus loin que « Le Parisien », porter le fer dans la plaie et prendre hardiment le problème par les deux bouts.
Rien ne doit arrêter la marche d’une réforme qui n’a que trop tardé.
Parents, enseignants et sociologues s’accordent pour constater l’étonnante précocité de nos enfants qui accèdent de plus en plus tôt à la maturité sans que la société en ait jusqu’à présent tiré les conséquences. La personnalité de l’enfant doit être enfin pleinement reconnue.
L’âge de sept ans, justement dit de raison, semble pouvoir être retenu pour l’accès au droit de vote, logiquement assorti de l’éligibilité.
À l’autre bout de la chaîne humaine, les mesures les plus énergiques et les plus radicales doivent être prises pour empêcher le maintien indu dans leurs postes, leurs fonctions et leurs prérogatives des personnes atteintes par une limite d’âge qui ne comporterait aucune dérogation.
Il convient donc de fixer le seuil d’inéligibilité à cinquante ans.
Le droit de vote serait retiré, en même temps que le permis de conduire, à soixante.
L’hébergement dans une maison de retraite, au besoin médicalisée, serait obligatoire à soixante-dix ans.
L’admission dans une unité de soins palliatifs serait de droit à soixante-quinze et l’euthanasie consécutive serait pratiquée dans des conditions humaines et techniques à déterminer par la loi.
Il faut faire leur place, toute leur place aux jeunes !
Dominique Jamet
http://www.bvoltaire.fr/dominiquejamet/ du 22/12/2015
A tenter, en commençant par rajeunir le gouvernement, appliquer ces lois en descendant minutieusement et rigoureusement dans les classes sociales !
Pas facile dans une France habituée à dissimuler, tricher et magouiller.
Le dernier paragraphe de Monsieur « Jamet » devrait pouvoir être optionnel.