Faites pas de cauchemars !
Noire-Pluie et les 7 nains djihadistes
C’était au milieu de l’hiver, et une pluie torrentielle tombait en cette nuit noire sur ce lointain royaume de l’orient où il ne pleut quasiment jamais.
La quatrième favorite du Sultan était en train d’accoucher et lorsque l’enfant eut vu le jour, la pauvre femme mourut.
On appela la petite fille qui venait de naître « Noire-Pluie » en référence à cette funeste nuit et cette pluie si rare dans ces contrées.
Dans ce royaume Il y avait un Mollah qui était extrêmement fier et dévot et qui ne pouvait souffrir que quelqu’un d’autre soit plus religieux et pratiquant que lui .
Il avait un miroir merveilleux et quand il se mettait devant lui pour admirer sa djellaba il disait :
« Petit miroir, petit miroir, dis-moi qui est le plus béni d’Allah ? »
Et le miroir répondait :
« Mon cher Mollah, tu es le plus béni par Allah sur cette terre des croyants »
Alors il bichait comme un pou car il savait que le miroir disait la vérité.
Mais Noire-Pluie grandit et devenait toujours plus dévote, normal elle n’avait que ça à faire, lire et relire le Coran, et quand elle eut 9 ans, l’âge de se marier dans ces contrées soit-dit en passant, comme le mollah demandait une fois de plus à son miroir pour la quatrième fois ce jour -là :
« Petit miroir, petit miroir, dis-moi qui est le plus béni d’Allah ? »
Le miroir qui commençait à en avoir marre répondit aussitôt :
« Noire Pluie, est mille fois plus bénie de Allah que toi, fous moi la paix maintenant »
Le mollah, consterné, devint livide de rage et d’envie.
Depuis ce moment, la vue de « Noire-Pluie » lui bouleversa le cœur, tant la petite fille lui inspirait de haine.
L’envie et la jalousie ne firent que croître en lui, et il n’eut plus de repos ni jour ni nuit.
Enfin, il fit venir son sicaire et lui dit :
« Portez l’enfant dans le désert…
je ne veux plus l’avoir devant les yeux , là, vous la lapiderez et vous m’apporterez son foie et ses poumons, comme preuve de l’exécution de mes ordres. »
Le sicaire obéit et emmena l’enfant avec lui dans le désert mais là, il tomba sous le charme de « Noire-Pluie » ce qui constitue un exploit quand on songe qu’elle avait une Burqa et il renonça à la lapider.
D’ailleurs ça l’arrangeait drôlement vu que le désert ne porte pas ce nom pour des prunes et donc va trouver des pierres sur cette étendue de sable à la con.
Et comme il vit courir devant lui un chien, il le tua, en prit le foie et les poumons, s’en fut les présenter au mollah, qui les fit bien assaisonner et cuire :
et le méchant homme crut manger la chair et le sang de « Noire-Pluie ».
Pendant ce temps, la pauvre enfant errait toute seule dans le vaste désert.
Puis elle se mit à courir sur les dunes comme possédée ce qui constitue un effort remarquable :
va donc courir avec une Burqa et en babouches !
Elle courut aussi longtemps que ses pieds purent la porter, jusqu’à un petit bled, et elle aperçut alors une petite cabane où elle entra pour se reposer.
Tout dans cette cabane était petit, mais si vilain et si crasseux qu’on ne saurait le décrire.
Il y avait une petite table avec sept petites assiettes, chaque assiette avec sept petites fourchettes et sept petits gobelets.
Contre le mur, il y avait sept paillasses l’une à côté de l’autre.
« Pluie-Noire » avait très-faim et très-soif.
Elle mangea une cuillerée de pois chiches avec un peu de couscous, et but dans chaque gobelet une goutte d’eau, car elle ne voulait pas prendre une seule part tout entière.
Puis, comme elle était fatiguée, elle essaya de se coucher sur l’une des paillasses…
mais l’une était trop longue, l’autre trop petite, et enfin il n’y eut que la septième qui fut à sa taille… elle y resta donc, fit sa 8ème prière de la journée sur la descente de lit et s’endormit.
La nuit venue, les maîtres de la cabane arrivèrent…
c’étaient des nains djihadistes qui combattaient les infidèles et en trucidaient le plus possible pour la plus grande gloire d’Allah et de son prophète.
Ils allumèrent leurs petites lampes, et quand le logis fut éclairé, ils virent bientôt que quelqu’un était passé par là, car tout n’était plus dans le même ordre où ils l’avaient laissé.
Après avoir regardé un peu partout ils finirent pas trouver « Noire-Pluie » sur leur paillasse et se récrièrent d’étonnement et chacun fut chercher sa lampe pour mieux la contempler.
Ils étaient ravis de l’admirer et se gardèrent bien de l’éveiller.
Le matin, quand « Noire-Pluie » sortit de son sommeil, elle vit les petits hommes et fut effrayée.
Mais ils se montrèrent fort aimables et lui demandèrent son nom.
« Je me nomme Noire-Pluie» dit-elle.
– Par quel hasard, reprirent les nains, es-tu venue dans notre maison ? »
Alors elle leur conta son histoire comment le vilain Mollah avait voulu la faire tuer, comment le sicaire l’avait épargnée, et comment elle avait couru tout le jour jusqu’à ce qu’elle rencontrât la petite cabane.
Les nains lui dirent :
« Veux-tu faire notre ménage, les lits, la cuisine, coudre, laver, tricoter ?
En ce cas, nous te garderons avec nous et tu ne manqueras de rien.
Et ils ajoutèrent :
veux-tu participer à la cause et accomplir “le jihad du sexe” et y assouvir les besoins sexuels des combattants islamistes que nous sommes ?»
« Noire-Pluie » leur promit tout ce qu’ils désiraient et resta chez eux.
Elle vaquait aux soins du ménage.
Le matin, les nains s’en allaient pour égorger, tuer, couper en rondelles tout ce qui passait d’infidèles dans la région…
le soir, ils rentraient au logis, où le diner devait se trouver prêt sinon c’était des coups de fouet.
Et puis bon, tous les soirs c’était chaud.
Toute la journée la jeune fille était seule, et ils l’avertissaient en partant de se tenir sur ses gardes :
« Car, disaient les bons petits hommes, le mollah saura bientôt que tu es ici, n’ouvre à personne ! »
Cependant, le mollah qui croyait avoir mangé la chair et le sang de « Noire-Pluie », pensait bien être de nouveau le plus béni par Allah, et pour en avoir l’assurance, il se mit devant son miroir et lui dit :
« Petit miroir, petit miroir, dis-moi qui est le plus béni d’Allah ? »
Aussitôt le miroir de répondre :
« Mon cher mollah, vous êtes le plus béni ici, Mais « Noire-Pluie » au-delà des montagnes, chez les sept petits nains djihadistes, est mille fois plus bénie que vous.
Je peux y aller maintenant ? »
Le mollah pâlit de colère…il savait que le miroir ne mentait pas, et il reconnut que le sicaire l’avait trompé et que « Noire-Pluie » vivait encore.
Il commença en guise d’apéro, par faire couper au sicaire une main, un pied et une oreille histoire de montrer qui commande.
Il songea derechef aux moyens de tuer l’autre poufiasse qui commençait à drôlement lui courir sur la couscoussière…
car aussi longtemps qu’il ne serait pas le plus béni d’Allah, il sentait qu’il n’aurait pas de repos.
Enfin, il imagina de se grimer le visage et de s’habiller en vieux bédouin, de façon à se rendre méconnaissable.
Puis il s’enferma dans une chambre secrète et y prépara des dattes empoisonnées, superbes à voir, moelleuses et brunes de peau, fraîches à croquer, ces dattes avait le pouvoir de tuer quiconque en goûterait un morceau.
Ainsi déguisé, il alla errer au bled, et finit un beau jour par arriver chez les sept nains djihadistes, frappa à la porte de la cabane et cria :
« des dattes, des belles dattes .. qui veut goûter mes dattes ? » et la jeune fille mit la tête à la fenêtre. « Je ne dois laisser entrer personne, dit-elle, les nains me l’ont défendu.
– Soit ! répliqua le bédouin, cela m’est égal…
on m’achètera mes dattes ailleurs, tenez, en voici une, je vous la donne.
– Non, dit « Noire-Pluie », je ne dois rien prendre.
– Auriez-vous peur de quelque poison ? dit le vieux…
regardez, voici une datte pour vous et une datte pour moi. »
Il avait bien calculé son coup le vieux dégoûtant, car il avait préparé une datte non empoisonnée mélangée à ses dattes de la mort et il était capable de la distinguer des autres.
Sans compter que manger des dattes ce n’était pas par hasard :
des dattes sous une Burqa c’est nettement plus fastoche que par exemple, tiens, manger une pomme.
« Noire-Pluie » avait envie de la belle datte, et lorsque le bédouin se mit à mâchonner la sienne, la pauvre petite ne put y tenir davantage…
elle tendit la main et en pris une bien remplie de poison.
À peine ses lèvres s’y furent-elles posées, qu’elle tomba morte sur le sol.
Le bédouin la considéra avec des yeux terribles, rit aux éclats et dit :
« je t’ai eu spice de conasse, t’es vraiment trop une boufonne et en plus, fini de rigoler avec les nains ! »
Et lorsqu’il interrogea son miroir, selon sa formule habituelle :
« Petit miroir, petit miroir, dis-moi qui est le plus béni d’Allah ? »
Le miroir répondit au bout de la quatrième fois :
« je parle pas aux bédouins »
ce qui est assez logique quand on y pense.
Et une fois que le mollah eut retiré ses oripeaux et redevenu lui-même, le miroir donna enfin sa sentence :
« Mon cher Mollah, tu es le plus béni par Allah sur cette terre des croyants »
Alors le mollah fut transporté à un point qu’on ne peut imaginer et pour finir se pissa dessus.
Les nains, en arrivant à la maison, le soir, trouvèrent « Noire-Pluie » étendue par terre, sans haleine et sans mouvement.
Ils étaient catastrophés car ils avaient perdu leur escl.. enfin leur collaboratrice.
AK47 était particulièrement remonté parce que justement le soir même c’était normalement son tour, enfin je ne vais pas vous faire un dessin.
A ce stade de l’histoire il est utile de rappeler les noms désormais célèbres de ces 7 nains :
AK47 donc puis Walou, Vener, Niktamer, Chouya, Chouf et Glaoui.
Pour la réveiller, ils lui donnèrent quelques coups de pied…
lui racontèrent des histoires drôles mais rien n’y fit la pauvre enfant était morte et resta morte.
Ils la couchèrent sur une vasque (la bière étant interdite je vous le rappelle).
Puis ils voulurent l’enterrer…
mais elle avait si bien l’air d’une personne vivante enfin si on peut avoir l’air vivant sous une Burqa, qu’ils se dirent :
« Nous ne pouvons la mettre dans le sable. »
Ils lui firent un cercueil de verre pour qu’on pût la voir de tous côtés, l’ensevelirent dedans et écrivirent dessus en lettres d’or, qu’elle était fille de sultan et se nommait « Noire-Pluie ».
Ensuite ils placèrent le cercueil sur le haut de la plus grande dune du coin.
Et le temps passa et « Noire-Pluie » ne changeait pas de figure, ne semblant toujours qu’endormie dans sa burqa.
Or, il advint qu’un Sheikh , allant par le désert, venait chez les nains pour y passer la nuit.
Mais il passa à côté de la dune et vit « Noire-Pluie » couchée dans le cercueil de verre et lut ce qui s’y trouvait écrit en lettres d’or.
Bon les versions divergent à partir de là.
Certains disent que le Sheikh a voulu l’embrasser et s’est pris les pieds dans la burqa,
d’autres disent qu’il a essayé de la retourner mais on se demande bien pourquoi enfin quoi il aurait fait ça, quoi qu’il en soit.
« Noire-Pluie » est tombée du cercueil et que ce faisant la datte est sortie de son gosier.
Presque aussitôt, elle rouvrit les yeux, se redressa et dit :
« Par la barbe du prophète ! où suis-je ? »
– Avec moi qui vient de te délivrer. Et il lui raconta ce qui s’était passé.
– Veux-tu venir en mon palais et devenir ma 7ème épouse.
J’ai personne le vendredi ?
s’écria le Sheikh plein de joie
Et « Noire-Pluie » que la perspective de retourner avec les 7 nains, un tous les soirs trouva que c’était beaucoup mieux de bosser un soir par semaine seulement.
Et ils partirent ensemble pour le palais du Sheikh dans le soleil couchant.
Lui fier sur son chameau, elle cinq mètres derrière comme il se doit.
Quant au vilain mollah, il s’est tailladé les veines de désespoir, avec un bout du miroir qu’il avait brisé de rage quand celui ci lui avait répondu que « Noire-Pluie » faisait un remake de Blanche fesse et les 7 mains, une vague histoire de mécréants.
Mille pardons aux frères Grimm…
Pierre Bleven
http://ripostelaique.com du 11/09/2016